- Bordeaux a connu sa plus grande semaine de transactions depuis le début de l’année, le millésime 2017 se plaçant en tête des échanges à la fois en volume et en valeur. Le Lafite 2018 est le vin qui s’est le plus échangé en valeur cette semaine.
- James Suckling a livré ses premières impressions au sujet du millésime 2020 et Antonio Galloni s’est repenché sur le légendaire millésime 2005 pour lui attribuer de nouvelles notes.
- Liv-ex a publié son rapport d’ouverture de la campagne des primeurs 2020.
Malgré l’arrivée du printemps, un front froid s’est abattu en début de semaine sur l’hémisphère nord, les températures descendant jusqu’à -6 °C. Les effets du gel se sont fait sentir dans toute l’Europe : la Champagne, la Bourgogne, Bordeaux, le Rhône, le Piémont et le Royaume-Uni enregistrant des pertes. Dans certaines régions, des vignes entières auraient même été perdues en raison de ce froid dévastateur, mais le tableau reste encore flou pour l’instant.
Bordeaux : passé et présent
La région de Bordeaux était sous les feux de la rampe cette semaine. Elle le sera d’ailleurs encore davantage dans les mois à venir avec la tenue de la nouvelle campagne des primeurs qui s’avère être un véritable défi logistique.
James Suckling a déjà partagé ses premières impressions au sujet du nouveau millésime et selon lui, les vins de 2020 sont « moins flamboyants » que ceux de 2018 et se révèlent « plus proches de ceux de 2019 ».
Antonio Galloni a également examiné des vins bordelais cette semaine, mais en revenant 16 ans en arrière pour consacrer un rapport à l’évolution en bouteille des vins de 2005. Le critique a ainsi accordé 5 nouvelles notes de 100 points. Mais, malgré l’éloge qu’il fait de ce millésime, lorsqu’il compare les vins de 2005 à ceux des millésimes récents de 2015 à 2019, voici ce que le critique déclare : « La réalité, c’est que la comparaison n’est pas soutenable… Les vins d’aujourd’hui sont tout simplement meilleurs, quelle que soit la gamme considérée ».
Parts de marché en augmentation
La part de marché de Bordeaux en valeur a atteint cette semaine son plus haut niveau de l’année, 2 017 se démarquant comme le millésime le plus échangé à la fois en volume et en valeur. Les vins de Pauillac et de Saint-Émilion représentent ensemble 62,1 % de la valeur totale des échanges de Bordeaux.
Les États-Unis ont également enregistré une augmentation de leur part de marché cette semaine. Le marché secondaire des vins américains s’est considérablement développé depuis le début de l’année. Le nombre de vins distincts (LWIN) négociés au cours du premier trimestre 2021 a augmenté de 100 % par rapport à 2020 et de 300 % par rapport à 2019.
Le Château Lafite Rothschild 2018 est le vin qui s’est le plus échangé cette semaine. Il s’agit du Bordeaux 2018 le plus échangé en valeur à ce jour en 2021. Le millésime 1982 de ce même cru a également trouvé preneur cette semaine. À l’occasion d’une dégustation récente, ce millésime 1982 a d’ailleurs reçu 97 points de la part de Neal Martin de Vinous. Le critique notait effectivement en 2018 : « deux bouteilles bues récemment ont sans doute révélé un vin qui a juste mis plus de 30 ans à atteindre son apogée. »
Deux Bordeaux du millésime 2017 sont arrivés en tête du classement des vins les plus échangés de la semaine : le Château Angélus et le Château Smith Haut Lafitte. Tous deux figuraient dans le dernier examen du millésime conduit par A. Galloni. L’Angélus avait alors reçu 94 points, tandis que le Smith Haut Lafitte se voyait récompenser de 97 points et décrire comme « un des très sérieux candidats au titre de vin de l’année ».
Rapport détaillé – Bordeaux 2020 : une impression de déjà vu
Le rapport Liv-ex sur l’ouverture de la campagne des primeurs est disponible dès maintenant pour nos membres exclusivement. Avant le début de la campagne des primeurs 2020 et tout au long de celle-ci, Liv-ex continuera de publier des analyses au sujet des vins de Bordeaux. Pour recevoir par e‑mail des alertes instantanées à ce sujet, inscrivez-vous ci-dessous.