Le gouvernement britannique a annoncé repousser à janvier 2022 l’introduction des documents VI-1 nécessaires pour l’importation de vins en provenance de l’Union européenne.
Hier, le gouvernement a mis à jour hier ses directives au sujet de l’import-export de manière à refléter ce changement. Le marché du vin se préparait à ce que ces documents soient exigés dès juillet prochain.
Les marchands britanniques, sous la houlette de la Wine and Spirits Trade Association (WSTA), ont vivement critiqué les documents VI-1 proposés, car selon eux ils entraîneraient une perturbation « permanente » de la chaîne d’approvisionnement avec des hausses significatives des prix, en plus de limiter le choix des consommateurs.
Le directeur général de la WSTA, Miles Beale, a déclaré que ce délai allait être perçu comme un « énorme soulagement » pour le secteur viticole britannique, tout en ajoutant : « Si nous pouvons nous passer de ces certificats pendant un an, alors nous devrions pouvoir prendre la bonne décision en supprimant ces inutiles règles dignes de l’UE et en réduisant les lourdeurs bureaucratiques. Au lieu de tergiverser, les ministres devraient saisir cette opportunité pour contribuer à stimuler le secteur vitivinicole britannique, promouvoir le libre-échange et obtenir un meilleur accord pour les entreprises et les consommateurs britanniques. Il n’y a absolument aucune raison d’introduire ces nouveaux certificats. »
Le mois dernier, plus de 50 grands détaillants, importateurs et distributeurs britanniques ont signé une lettre commune adressée à la sous-secrétaire d’État parlementaire à l’agriculture, la pêche et l’alimentation, Victoria Prentis MP, ainsi qu’aux officiels du département britannique du Commerce international, afin de les mettre en garde contre le « frein au commerce » que représentent ces formulaires.
Beale a de plus affirmé : « Ce que la WSTA aimerait vraiment faire – comme elle le demande depuis des mois – c’est travailler avec le gouvernement à la possibilité de supprimer ces certificats tout en garantissant le maintien d’une traçabilité suffisante. » Cela permettrait en effet d’aligner les règles applicables au vin sur celles de toutes les autres boissons alcoolisées.
« Ce serait également un excellent premier pas vers l’abolition de toutes les formalités administratives liées à l’importation de vin. Cela permettrait à la Grande-Bretagne de conserver sa position de plateforme centrale de distribution du vin dans le monde – et contribuerait à étayer les ambitions de ce gouvernement en faveur d’une Grande-Bretagne mondiale. »
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