Le marché a fait preuve de stabilité cette semaine à la fois en ce qui concerne la valeur et le volume des échanges. Les spécialistes de la Bourgogne ont continué de se concentrer sur les sorties du millésime 2019 (et sur le défi non négligeable de la répartition des allocations), tandis que d’autres ont préféré se tourner vers les bourgognes physiques, avec en particulier le millésime 2018.
Bien que les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 puissent retarder le calendrier habituel du mois de février, le millésime 2018 des vins de Bordeaux devrait se placer sous les feux de la rampe dans les semaines à venir avec la publication des notes attribuées aux vins en bouteille. D’ailleurs, Jane Anson de Decanter a déjà publié ses notes : Palmer et Mouton ont tous deux obtenu la note parfaite de 100 points.
L’élargissement du marché s’est poursuivi à un rythme soutenu en janvier, le nombre de vins distincts commercialisés (LWIN7) ayant augmenté de 71,4 % en glissement annuel. Les principaux moteurs de cette croissance ont été les États-Unis et l’Italie, les marques moins connues et (généralement) moins chères de ces deux régions ayant enregistré une bonne activité.
Dans le graphique ci-dessous, l’augmentation du nombre d’offres en vins italiens et américains sur Liv-ex est évidente, les offres étant classées par catégories, selon que leur prix de marché est inférieur ou supérieur à 1000 £. Le nombre d’offres portant sur des vins avec un prix de marché inférieur à 1000 £ a augmenté de 215 % en deux ans, contre 157 % sur la même période pour les vins dont le prix est supérieur à 1000 £.
Malgré l’intérêt croissant des acheteurs pour une gamme de vins plus large, Bordeaux tient bon. La région a totalisé 33,6 % de parts de marché en valeur cette semaine et continue de profiter du meilleur ratio demande-offre (65 %).
La part de marché de la Bourgogne s’est maintenue au-dessus de 20 % pour la deuxième semaine consécutive. Les parts de marché de l’Italie (20,1 %), du Rhône (3,4 %) et du Reste du Monde (4,8 %) ont toutes enregistré de petites progressions. En contrepartie, ce sont les parts de marché du Rhône (7,7 %) et des États-Unis (9,0 %) qui ont reculé.
Le Domaine Ponsot, Clos de Roche Grand Cru Cuvée Vieilles Vignes 2018 est le vin qui s’est le plus échangé en cette dernière semaine de janvier. Récemment, le vin a obtenu la note de 95+ de la part de William Kelley. Dans ses commentaires de dégustation, le critique dit de ce vin qu’il « s’épanouit une fois versé dans un verre, en libérant des arômes de baies noires, de cerises et de prunes mêlés à des notes de chocolat noir, d’écorces d’agrumes confites, de bois fumé et d’épices ». Il va même jusqu’à suggérer qu’il s’agit d’« une version plus gourmande que le millésime 2005, [qui] demandera toutefois de la patience ».
Par ailleurs, le Château Lafite Rothschild 2015 s’est échangé au prix de marché le plus élevé de ces trois dernières années, tandis que le Château d’Yquem 2008 a trouvé acheteur au prix de 1 862 livres sterling (soit une hausse de plus de 40 % depuis 2016).
Premier rapport détaillé de 2021 – Bourgogne : tour d’horizon et découvertes
Notre dernier rapport régional, intitulé Bourgogne : tour d’horizon et découvertes, vient de paraître. Dans cette analyse approfondie de 15 pages, nous examinons le marché secondaire des vins de Bourgogne dans le contexte de la pandémie mondiale, des droits de douane américains et de la campagne des primeurs 2021. Pour l’instant, ce rapport est à la disposition exclusive des membres de Liv-ex. Cliquez ici pour faire la demande de votre copie.