Comme c’est le cas pour la plupart des actifs échangés dans le monde, la demande pour les vins fins est en partie déterminée par les taux de change des principales devises. La livre sterling, la monnaie dans laquelle sont exprimés les indices Liv-ex, a été contrainte d’emprunter un chemin semé d’embûches en 2020 ; des événements politiques, sociaux et économiques majeurs l’ayant mise sous pression.
Malgré la multitude de défis à affronter, le Liv-ex Fine Wine 50 a été comme un phare dans la tempête, restant stable tout au long de l’année pour clôturer avec un modeste rendement de 3,6 %, surpassant tout de même les indices boursiers FTSE et Hang Seng. Comme le montre le graphique ci-dessous, l’indice s’avère toutefois empreint d’une certaine volatilité lorsqu’on le considère au travers du prisme des autres devises.
Au cours de l’année, les prix des vins ont dérivé de 2 à 10 %, que ce soit en dollars, en euros, en francs suisses ou en yens, mais au plus fort de la période de volatilité, soit au mois de mars, les acheteurs internationaux ont pu profiter de la faiblesse de la livre sterling pour acheter des Premiers crus à des niveaux de prix intéressants. Et ce faisant, ils ont soutenu le marché.
Toutefois, une question vient maintenant se poser. Alors que la livre sterling se renforce peu à peu depuis la signature de l’accord de libre-échange entre Londres et l’UE, cette dynamique d’achats parviendra-t-elle à se maintenir ? Ou pour le dire en d’autres termes, le marché tire-t-il uniquement sa vigueur récente de ces questions de valeur relative des devises ?
S’il est toujours utile de surveiller de près les taux de change, il y a peut-être d’autres facteurs à prendre en compte à l’avenir, comme la logistique, les droits de douane, les taux de chômage, les taux d’intérêt et la conjoncture en Chine, pour n’en citer que quelques-uns.