L’exposition sur Liv-ex, soit la valeur totale des offres d’achat et de vente, a augmenté de 2,1 % supplémentaires cette semaine, après avoir dépassé la barre des 80 M£ début novembre. C’est également la deuxième semaine consécutive record en termes d’échanges, alors que l’activité commerciale s’intensifie à l’approche des fêtes de fin d’année.
Notre dernier article examine plus en détail les origines de l’intérêt pour les vins fins. La stabilité du marché des grands vins dans un monde de volatilité a été le marqueur de cette année, comme le montre le graphique ci-dessous. Le Liv-ex 100 a non seulement enregistré une hausse de 3,8 % depuis le début de l’année, surpassant le FTSE100, le DAX et le Hang Seng, mais il l’a fait avec une volatilité minimale, ne fluctuant que de ±1,5 % par mois.
Les échanges de Bordeaux (40,5 %) se sont intensifiés cette semaine, dépassant les 40 % pour la deuxième fois seulement au cours des dix dernières semaines. En valeur, les millésimes 2010 et 2015 sont arrivés en tête des ventes, tandis que sur le plan des volumes, c’est le millésime 2017 qui a occupé le devant de la scène.
Le part de marché de la Bourgogne (17,8 %) a diminué par rapport à la semaine dernière, mais elle a toute de même été habilement soutenu par les ventes de bourgognes blancs représentant un quart des échanges de vins de la région.
La part de marché des États-Unis (11,3 %) a presque doublé par rapport à la semaine précédente, grâce à des transactions de grande valeur concernant le Screaming Eagle et des opérations de gros volumes portant sur l’Opus one.
Les régions Champagne (9,3 %), Italie (14,3 %), Rhône (3,6 %) et Reste du Monde (3,2 %) ont toutes légèrement progressé par rapport à la semaine précédente.
Un des vins les plus échangés en valeur cette semaine était le RDC, Romanée-Conti Grand Cru 2017 ; une performance relativement facile à réaliser dès lors qu’une bouteille coûte 12,5 k£. Parmi les millésimes précédents, le 2017 (AG 96) pourrait presque faire figure de bonne affaire. Le millésime 1990 (NM 95) s’est négocié à 20 737 £ la bouteille (248 844 £ pour 12×75) lors de la dernière transaction. Force est de constater d’ailleurs que quatre des cinq bouteilles les plus chères échangées cette année sont également des Romanée-Conti – chacune de ces bouteilles ayant frôlé, mais pas dépassé, un prix unitaire de 20 000 livres sterling (240 000 £ la caisse).
Le Screaming Eagle, Oakville Cabernet Sauvignon 2013 est un autre vin qui se vend au prix fort. C’est un vin que James Suckling a décrit comme « glorieux au goût », et si l’on a eu la chance d’acquérir une allocation, l’on connaît les glorieux rendements que le vin a affichés. Son prix a effectivement augmenté de plus de 50 % pour atteindre actuellement son niveau le plus élevé depuis sa sortie 4 ans et demi auparavant.